Le groupe associatif Handy’Up prévoit de transformer l’ancien hôpital de Vesoul (Haute-Saône) grâce à un investissement de 20 millions d’euros. Un hôtel 4 étoiles, un restaurant semi-gastronomique, une brasserie, un club de sport mais aussi des locaux pour des entreprises pourraient y voir le jour. Les personnes porteuses d’un handicap composeront 60 % des embauches, si le projet aboutit.
Le projet est ambitieux. Le groupe associatif Handy’Up prévoit de créer un hôtel 4 étoiles d’environ 50 chambres, un restaurant semi-gastronomique, une brasserie d’une centaine de couverts, une salle de sport, un espace bien-être, un centre d’affaires, des bureaux d’entreprises dans l’ancien hôpital Paul Morel de Vesoul (Haute-Saône). « Le site était à l’abandon depuis onze ans », nous explique Patrizio Iacovelli, directeur général du groupe spécialité dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap et la promotion de l’inclusion sociale.
Une ouverture progressive à partir de 2027
Si la faisabilité du projet est confirmée et l’offre d’achat acceptée par la Communauté d’Agglomération de Vesoul alors Handy’Up lancera un concours national d’architectes d’ici fin 2024 pour un début de chantier l’année suivante. Le restaurant de 60 couverts sera l’un des premiers services qui ouvrira en 2027. Le complexe se nommera Le Castel.
Pour cette transformation, Handy’Up prévoit d’investir 20 millions d’euros cofinancés avec des partenaires privés. « Le bâtiment de 10 000 m2 sur trois étages est entièrement désamianté. Les cloisons retirées. Il ne reste qu’un plateau », nous explique Patrizio Iacovelli. Le site, qui date du XVIIe siècle, abrite notamment une chapelle désacralisée et une cave voûtée. « Les huisseries sont à changer mais la toiture est en bon état », poursuit-il. Patrizio Iacovelli souhaite « garder l’âme du bâtiment » qu’il décrit comme « majestueux ». Le lieu a été tour à tour couvent des Capucins, hôpital militaire, collège, dépôt de mendicité, caserne d’infanterie, hôpital…
60 % des salariés porteurs de handicap
S’il voit le jour, le complexe Le Castel aura une particularité singulière : il s’agira d’une entreprise adaptée. Sur les 70 salariés, « 60 % seront porteurs d’un handicap. » Ce seront des employés reconnus comme handicapés. Certains seront totalement débutants et formés sur place par des professionnels. « Chez les personnes en situation de handicap, le taux de chômage est deux fois plus élevé que la moyenne nationale », alerte Patrizio Iacovelli. Dans ce complexe, « ce sont les personnes handicapées qui recevront des personnes valides, c’est de l’inclusion inversée », se félicite-t-il.
Les salariés en situation de handicap, souffrant en majorité d’une déficience intellectuelle, pourront occuper des postes de réceptionnistes, femmes de chambres ou être en charge de réservation dans l’hôtel 4 étoiles. Ils pourront aussi être en cuisine ou en salle dans le restaurant ou la brasserie. Ils s’occuperont aussi du spa, composé d’un sauna, hammam et d’une piscine. Le complexe devra dégager 3,4 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.
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